Sclérose en plaques : Rééducation, auto-rééducation guidée et exercices fonctionnels, ludiques et sportifs
Public concerné : Masseurs-KinésithérapeutesRéf. : KNEURO – màj : 17 janvier 2025
Durée : 2 demi-journées (sur 2 jours) – 8 heures
Contexte : (résumé dans les objectifs)
Il s’agit d’accompagner la prise en charge globale, coordonnée et individualisée des patients, dans un parcours de soins adapté pour limiter la progression de la maladie et maintenir l’autonomie. Il est préconisé « la mise en place d’une démarche d’accompagnement et d’un plan d’actions de soins en conformité avec les recommandations HAS et adapté au patient (stade de la maladie, âge, besoin, degré d’autonomie » …) » ; Et également le « déploiement d’une réponse adaptée aux besoins spécifiques des malades jeunes ». « La sclérose en plaques (SEP) affecte plus de 50 000 patients en France avec une incidence d’environ 2 000 nouveaux cas par an. C’est la première cause non traumatique de handicap sévère acquis du sujet jeune ». La fatigue spécifique de la sclérose en plaques ne contre-indique ni la prise en charge kinésithérapique, ni l’effort physique, mais peut être améliorée par le fractionnement des efforts. La douleur pouvant être en partie ou en totalité liée à un trouble anxieux ou dépressif, sa prise en charge fait alors appel aux psychotropes et aux traitements non médicamenteux (relaxation, psychothérapie, etc.).
Prise en charge kinésithérapique : – indispensable en dehors des poussées ; – pour prévenir rétractions musculaires, limitations articulaires et attitudes vicieuses ; – par mobilisation passive des membres, associée à des séances d’étirement musculaire prolongé et à des postures d’inhibition de la spasticité ; – proscrire les exercices contre résistance des muscles spastiques…
La place de la rééducation :
– Amélioration des incapacités par des programmes de rééducation locomotrice de 1 à 3 mois (séances quotidiennes ou tri-hebdomadaires) impliquant kinésithérapeutes.
– Dans les formes évoluées : effet positif mais passager de ces programmes sur l’autonomie et la qualité de vie.
– En cas de poussées sévères, intérêt de la rééducation pour éviter les complications liées à l’immobilité.
– Effet favorable de techniques spécifiques : cryothérapie, travail d’endurance en aérobie dans les formes peu sévères pour réduire la désadaptation à l’effort, rééducation respiratoire avec travail contre résistance expiratoire.
La prescription de la rééducation pourrait être hiérarchisée de la façon suivante :
– Phase de marche autonome : séances de kinésithérapie débouchant sur une auto-rééducation avec assouplissements, travail de l’équilibre et de la marche, entretien musculaire, réentraînement à l’effort, prescription d’une orthèse des releveurs en cas de pied tombant ou de varus équin spastique.
– Phase de perte d’autonomie : aider le patient à accepter le fauteuil roulant, favorisant son autonomie et sa sécurité, lutter contre la spasticité et maintenir les amplitudes articulaires ainsi que la force musculaire.
Objectifs finalisés visant à maintenir les activités de la vie quotidienne.
– Phase de dépendance : prévention des attitudes vicieuses et maintien de la fonction respiratoire, associés à des stratégies de réadaptation (adaptation de l’habitat, aides techniques) ».
Objectifs / Résumé :
A l’issue de cette formation, le kinésithérapeute qui a suivi ce stage connaitra les multiples symptômes possibles et les différentes formes évolutives de cette pathologie.
Il saura maitriser les bilans, l’auto-rééducation et la rééducation adaptée à chaque stade de la maladie et lors des poussées évolutives sévères. La présentation des exercices sous forme ludique ou sportive motivera en particulier les jeunes patients.
Lors de la phase de marche autonome :
Le kinésithérapeute qui a suivi ce stage saura jouer pleinement son rôle de référent de l’auto-rééducation guidée.
A chaque séance de rééducation, il examinera avec attention le registre que le patient s’est engagé à remplir quotidiennement pour noter toutes les activités d’auto-rééducation.
Il saura vérifier régulièrement la bonne exécution de chaque exercice et faire évoluer l’auto-rééducation en fonction des possibilités du patient. Cette action est devenue une partie importante de son travail.
Il saura choisir et adapter les exercices les plus appropriés au cas particulier de chaque patient :
• Les auto-étirements portant en particulier sur les muscles présentant un début de rétraction ou de spasticité (effectués au sol pour éviter la fatigue).
• Le renforcement des muscles antagonistes aux muscles présentant une spasticité.
• Le travail de l’équilibre et le réentrainement à l’effort si possible de manière ludique ou sportive adaptée aux adultes jeunes qui sont nombreux à ce stade de cette pathologie.
• La quantification de la marche, par exemple avec une application podomètre sur le smartphone, permet de motiver le patient pour battre son propre record ou rester à son plus haut niveau. Elle donne également une indication du degré de déconditionnement à l’effort (ou non) du patient et de la nécessité (ou non) de traiter cet éventuel déconditionnement.
• Les périodes de repos et de relaxation. Les conseils au patient pour l’organisation de ses journées de manière à permettre une meilleure gestion globale de la fatigue quotidienne.
• Les réactions du patient à la chaleur et à la cryothérapie pour éviter le phénomène d’Uhthof.
• L’indication d’une orthèse-releveur de pied ou d’une talonnette, si nécessaire.
Lors de la phase de perte d’autonomie :
Le kinésithérapeute qui a suivi ce stage saura :
• Maintenir et si possible améliorer les activités de la vie quotidienne grâce à la maitrise de protocoles de rééducation fonctionnelle quantifiée concernant : la marche, la montée et la descente des escaliers, les transferts, l’habillage, les gestes usuels, les activités ludiques, professionnelles ou sportives. Ces protocoles permettent de quantifier les petits progrès du patient lors de chaque séance de kinésithérapie. La Connaissance des Résultats (CR) incite le patient soit à battre son record personnel, soit à se maintenir à son plus haut niveau de performance à la manière des sportifs. Sa motivation est maximale et le patient peut progresser à l’intérieur de son handicap. Ces protocoles ont été conçus pour tenir compte de la fatigue et comportent des temps de repos alternant avec les exercices actifs, comme le recommande la HAS.
• Lutter contre la spasticité et maintenir les amplitudes, en particulier par des étirements (et si possible des auto-étirements) portant en particulier sur les muscles polyarticulaires spastiques.
• Entretenir la force musculaire, en particulier la force des muscles antagonistes aux muscles présentant une spasticité.
• Mettre en place et guider l’auto-rééducation entre les séances de kinésithérapie, chaque fois que possible.
• Aider le patient à connaitre, essayer et accepter les aides adaptées à son handicap permettant de favoriser son autonomie et sa sécurité : cannes, déambulateur, fauteuil roulant, aménagement du domicile, aides techniques manuelles…
• La relaxation est recommandée (par la HAS) en cas de douleurs associées à des trouble anxieux ou dépressifs.
Lors de la phase de dépendance :
Le rééducateur saura :
• Prévenir les attitudes vicieuses, en particulier par une bonne installation au fauteuil et par des postures et installations au lit.
• Maintenir la fonction respiratoire par le travail contre résistance expiratoire et apprentissage de l’auto-augmentation du flux expiratoire particulièrement utile en cas d’encombrement pulmonaire.
• Conseiller des stratégies de réadaptation (adaptation de l’habitat, aides techniques)
• Solliciter la participation d’une tierce personne, comme une « aide de vie à domicile » pour réaliser une auto-rééducation entre les séances de kinésithérapie.
Lors des poussées évolutives :
Le patient est souvent traité par des perfusions d’anti-inflammatoires comme la cortisone.
• Le kinésithérapeute qui a suivi ce stage saura alors éviter les complications liées à l’immobilité et au décubitus.
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Public concerné : Masseurs-Kinésithérapeutes
Prise en charge : FIF PL et DPC
Tarifs et inscriptions
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Modalités pratiques
Prérequis : Aucun
Type de formation : Présentiel
Durée : 1 jours – 8 heures
Formateur(s) [PDF] : SULTANA Roland
Matériel à prévoir : un tapis + une serviette + une tenue décontractée + un coussin triangulaire de kinésithérapie